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«Grapa: les principales victimes du système actuel sont des femmes»

À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, une vingtaine de syndicats, d'organisations de défense des droits des femmes et de lutte contre la pauvreté ont rédigé une carte blanche. Les récentes réformes de la Garantie de Revenus des Personnes Agées (Grapa) sont de nouveau un exemple de décisions politiques qui désavantagent particulièrement les femmes.

La GRAPA est une allocation accordée aux personnes âgées dont la pension est insuffisante pour leur permettre de joindre les deux bouts. Ce sont principalement les femmes qui reçoivent une GRAPA. 65,5 %, soit environ 70 000 des 110 000 bénéficiaires, sont des femmes. Comme les femmes se chargent davantage des soins à leurs enfants ou de leurs proches malades ou âgés et qu'elles effectuent plus de tâches ménagères, elles ont moins de chances d'ouvrir des droits pleins de pensions.

Ce sont donc principalement les femmes qui sont victimes des problèmes du système actuel de le GRAPA :

  • Les montants de la GRAPA sonts insuffissants. Ils sont toujors encore en dessous du seuil de pauvreté européen, alors que l'âge plus élevé et les conditions précaires dans lesquelles les gens vivent signifient, entre autres, des coûts de santé plus élevés.
  • La nouvelle procédure de contrôle, dans laquelle les contrôles sont effectués par le facteur à partir du 1er juillet 2019, viole les droits des bénéficiaires de la GRAPA (droit à la vie privée, libre circulation des personnes, etc.)
  • Contrairement aux autres allocations d'assistance sociale, le séjour dans le pays étranger est limité à 29 jours seulement. En outre, tout séjour à l'étranger doit être notifié à l'avance.

La carte blanche est accessible ici:

Signataires:

Ann Vermorgen (Secrétaire Nationale , ACV-CSC) Ariane Estenne (Présidente, MOC), Aurore Kesch (Présidente, Vie féminine), Caroline Van der Hoeven (Coordinatrice, BAPN), Charlotte Casier (Membre du Collecti.e.f 8 maars), Charlotte Gwizabera (Coordinatrice Education Permanente, Col-lectif des Femmes), Christine Mahy (Secrétaire générale et politique, RWLP) Dalila Larabi (Conseil-lère Fédérale Genre, FGTB-ABVV) , Gaëlle Demez (Responable CSC-ACV Femmes), Greet De Ceu-kelaire (Secrétaire Générale, Femma), Jolien Pollet (Responsable Genre, ACV-CSC), Magda De Meyer (Présidente, Vrouwenraad), Maria Miguel-Sierra (Directrice, La Voix des Femmes), Miran-da Ulens (Secrétaire Générale, ABVV-FGTB), Noémie Van Erps (Secrétaire générale des Femmes Prévoyantes Socialistes, FPS), Reine Marcelis (Présidente, Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes et Attachée à la Fondation Anne-Marie Lizin), Sarah Scheepers (Coor-dinatrice, Ella vzw), Selena Carbonero Fernandez (Présidente du Bureau des Femmes de la FGTB-ABVV Wallonne), Sylvie Lausberg (Présidente, CFFB), Valérie Lootvoet (Directrice, Université des Femmes), Violaine Alonso (Advocate, Fem & Law)